Ce grand débat à l’Académie nationale de médecine clôturera ce cycle et abordera : 

1. Gestion du désir d’enfant

🔸 La conservation des ovocytes sans indication médicale

🔸 Parcours de PMA, modalités et accompagnement des couples

🔸 Traverser une épreuve de fertilité

🔸 L’IVG : un soin, un droit, une solution mais dont l’accès est inégal en France

2. Suivi de grossesse & Post-partum

🔸 La grossesse n’est pas une maladie, alors à quoi sert le suivi ?

🔸 Le post-partum, cette période rêvée ?

Un débat captivant a réuni savoir d’experts de la santé et témoignages de femmes comme nous toutes. Cet échange a mis en lumière les défis et les solutions pour améliorer la santé des femmes lors de leur désir d’enfant, leur suivi de grossesse et leur post-partum.

🔸 Docteur Elisabeth Elefant (Administratrice de la Fondation de l’Académie de Médecine), 🔸 Pr Richard Villet (Chirurgien viscéral et Secrétaire général de la Fondation de l’Académie de Médecine) et 🔸 Marina Carrère D’Encausse (Médecin, animatrice de télévision, chroniqueuse radio et marraine du cycle de débats) ont introduit ce débat en abordant le désir d’enfant : rappelons que 30 % des femmes en âge de procréer ne veulent pas d’enfant.

🔸 Pr Louis Bujan (Professeur émérite de biologie et médecine de la reproduction, Unité DEFE Inserm 1203, Université Toulouse III, CECOS CHU Toulouse) a abordé la conservation des ovocytes sans indication médicale, possible sans avis médical uniquement depuis 2021.
Il nous a rappelé l’importance de cette demande, par des femmes souvent à partir de 30 ans, majoritairement entre 35 et 37 ans. En effet, cet âge – 37 ans – est un tournant dans le corps de la femme : elle n’est pas fertile toute la vie.

🔸 Dr Françoise Shenfield (Gynécologue endocrinologue à l’unité de médecine reproductive à l’University College London Hospital) a insisté sur ce facteur de l’âge.
Pour autant, les couples de femmes ou femmes seules qui veulent avoir des enfants ont besoin d’aide assistée : en France, 3,7 % des grossesses sont liées à la PMA.
Même si 70 % des parcours sont un succès, ces grossesses ont bien souvent un coût psychologique, spécial, professionnel (Que dire à mon boss ?) et méritent que l’on accompagne les mères et les pères.

🔸 Marie Findling (Fondatrice de la plateforme « Ensemble.healthcare ») nous a partagé son témoignage touchant sur les épreuves de fertilité, toutes les thématiques de chemins accidentés dans la parentalité sont divers. Marie tenait à nous rappeler que rien n’est acquis et qu’il est important de ne pas rester seule : la plateforme « Ensemble » vous offre un accompagnement psy à distance seule ou en couple.

🔸 Dr Phillippe Faucher (Gynécologue obstétricien français à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP)) a présenté l’IVG comme un Soin, un Droit depuis la Loi Veil de 1975, une Solution à laquelle des femmes ont de plus en plus recours (243 623 IVG enregistrées en 2023 en France, + 26 % par rapport à l’année précédente) mais dont l’accès est inégal dans notre pays.

🔸 Pr Laurent Mandelbrot (Chef du service de Gynécologie-Obstétrique à l’Hôpital Louis Mourier à Colombes) a souligné le rôle crucial du Suivi de grossesse pour réduire la mortalité périnatale et maternelle.
En France, la HAS recommande 8 consultations prénatales, 3 échographies et un bilan anesthésique, mais les cours de préparation et consultations prénatales restent peu suivis.
Bien que 90 % des femmes soient satisfaites, il est essentiel de renforcer l’écoute et le sens relationnel des professionnels.

🔸 Dr Sarah Tebeka (Psychiatre spécialisée en psychiatrie périnatale, Maire de conférence à Paris Cité) nous a partagé la réalité du post-partum, pas toujours cette “période rêvée“ ?
En effet, 50 % des dépressions postnatales ne sont pas diagnostiquées, pourtant, après l’accouchement :
– 1 femme sur 6 présente des symptômes sévères de dépression
– 1 femme sur 4 souffre d’anxiété,
– 1 femme sur 20 a des envies suicidaires.

➤ Quelles solutions pour prendre soin de ces femmes en post-partum ?
– Informer les femmes que ça existe,
– Informer aussi les coparents
– La médecine du travail a aussi son rôle à jouer :
L’enjeu fondamental est : « d’orienter, car ensuite on sait faire ».

Merci à tous nos orateurs et à nos participants d’avoir suivi ce cycle de débat… qui n’est pas fini !
Nous prévoyons la rédaction d’un livre blanc porté devant représentants politiques et actions portées par la Fondation de l’Académie de Médecine.

Webinaire à (RE)voir sur notre chaîne YouTube. 🔺